Innovations, santé, bien-être
IIIème millénaire, l'âge de la connaissance
Le XXIè siècle connaîtra léquivalent de vingt mille ans de progrès
et de changement technologique.
IIIème millénaire, l'âge de la connaissance
Le XXIè siècle connaîtra léquivalent de vingt mille ans de progrès
et de changement technologique.
Le siège génialement simple qui a révolutionné la façon de s’asseoir. Inspiré de la forme d’une selle de cavalier, invention qui fut elle-même en son temps une révolution en tant qu’interface homme-cheval. Extrême difficulté de la simplicité : il fallut à l’inventrice du siège selle de longues années de recherches et de nombreux prototypes, avant d'arriver à la forme définitive idéale. La qualité et l'inventivité des expérimentations déterminent l’innovation basée sur l’expérience.
Qu’est-ce qu'une innovation ? Une idée innovante est une
représentation mentale originale. Si elle est féconde elle va se déployer, entrer en résonance avec les cerveaux humains et les pratiques sociales de son milieu. Elle est une voie par laquelle les compétences technologiques se transforment en performance et en avantage concurrentiel.
Cela vaut aussi pour les théories scientifiques : c'est leur fécondité* qui importe, et non leur supposée "vérité". Dire qu'une théorie est féconde, c'est dire qu'elle marche, qu'on peut avancer, qu'on peut prolonger le discours, publier, communiquer. Le travail de communication devient indissociable du travail technique
*Fécondité : faire surgir du neuf, de l'inédit, de l'inouï, de l'mprobable. Rassembler et relier ce qui était épars et faire sens.
Évolution des matériaux : moins de matière, moins d'énergie mais davantage d'intelligence.
Beaucoup d'innovations technologiques s'inspirent de la nature. Le bio-mimétisme et ses extraordinaires potentialités nous apprend chaque jour à mieux nous soigner et à mieux comprendre les étroites dépendances entre les hommes et la dynamique des écosystèmes.
Nous entrons dans l'Âge de la Connaissance et nous comprenons enfin que la nature est le plus gros gisement de connaissances sur terre. Elle invente d'habiles stratagèmes pour résoudre des problèmes qui sont aussi les nôtres : réparer le corps humain, fabriquer des interfaces qui collent dans l'eau (donc, dans la bouche), régénérer l'os déficient pour poser des implants dentaires...
De l’ADN aux cellules souches en passant par les implants électroniques, la technologie va bouleverser la façon d’exercer la médecine.
Conjointement, la nouvelle révolution en biologie, appelée épigénétique, nous apprend que la transmission des gènes ne se fait pas exclusivement de parent à enfant. L'héritabilité épigénétique, c'est l'hérédité des caractères acquis par l’interaction entre l’environnement et l’ADN
D'où vient l'ADN, ce code commun à partir duquel de nouvelles choses se crééent en permanence ? Nul ne le sait de façon scientifique. Il est impossible de remonter à un ancêtre commun, de remonter au début de la vie et de l'évolution. Dans l'arbre généalogique de nos gènes on trouve des virus et des bactéries. Nous sommes peuplés d'organismes sans lesquels nous ne pourrions pas vivre, mais nous ne sommes pas conscients de la présence de ces passagers clandestins.
Peut-être que dans un temps indéterminé, les virus du sida s'intégreront sous forme d'ADN au génome de certains, qu'il rendra résistants à l'infection par des virus.
La muqueuse de la cavité buccale, au même titre que la peau est un tissu de recouvrement, une interface entre le milieu extérieur et l'organisme. Comme sur la peau, on peut y observer des aspects variés, classés par les dermatologues. Les signes que l'on peut observer au niveau de la muqueuse buccale permettent le diagnostic et la prise en charge de pathologies diverses. On parle de véritable fenêtre ouverte sur l'organisme et les maladies systémiques.
L'apparence de la santé est aujourd'hui un critère de beauté et le chirurgien-dentiste exigeant pour ses patients doit être capable de comprendre comment soigner, reconstruire, réparer, restaurer afin d'harmoniser. Sauvergarder l'authenticité, rétablir l'esthétique et la fonction pour exprimer la personnalité propre du patient. Le chirurgien-dentiste du IIIème millénaire doit exploiter la formidable expansion des techniques et des matériaux qui permet d'offrir de nombreuses solutions aux demandes du patient. L'idée de perfection mêle délicatement esthétique et adéquation. Elle allie très étroitement l'idée de simplicité et de complexité extrême. Plus le résultat du traitement semble naturel, plus il aura exigé de la technicité qui doit se faire oublier pour passer dans le domaine de l'invisible.
Avec les neurosciences, voici venu le temps des phramaciens de l'âme, leurs nootropes mais aussi tout un arsenal d'interfaces cerveau-machine bourré d'électronique. Nous entrons dans un nouveau siècle où l'on va agir sur le cerveau, support de l'intelligence, mais aussi refuge de la bête immonde qui rend l'humain infréquentable.
Notre cerveau se reconfigure en permanence au gré de ses relations avec son environnement interne et externe.
En quelques années, le numérique a tout envahi. Une nouvelle vie s'ouvre devant nous et notre corps numérique, constitué de données et interfacé de prothèses, nous fait passer d'un monde à un autre.
Comme le fit l'algue bleue, l'homme, à présent, doit construire d'urgence l'interface entre la biosphère et la noosphère*. Le moteur de la construction de ce pont vital est l'intelligence sous toutes ses formes.
Les enfants qui auront un bon câblage neuronal et une bonne plasticité neuronale seront mieux adaptés à ce monde hyperconnecté. Cette course à l'intelligence commence dès la naissance et se poursuit intensément à l'école. "Au moment où il se forme un million de synapses par seconde dans la tête des enfants, il faudra les accompagner avec des PhD en neurologie". Mais aussi des philosophes qui ont plus à nous apprendre sur le plaisir et la joie de vivre que les neurobiologistes.
* La Noosphère est cette couche de connaissance et d'oeuvres de la pensée qui peu à peu recouvre la biosphère, comme cette dernière avait peu à peu recouvert la litosphère faite de pierres et de sables.
A l'âge de la connaissance, la donnée -le data,- est beaucoup plus chère que le pétrole. Le big data interconnecte, croise et analyse à folle allure des milliards d'informations. Il nous faut donc comprendre, le mieux possible et le plus vite possible, ce que sont les opportunités et les dangers de ces données. Un exemple simple : la collecte de données médicales devenant de plus en plus accessible, le viol de notre intimité risque de se banaliser. La technologie permet des intrusions sans précédent dans nos sphères privées.
Faire 10% de croissance avec 75% de son eau polluée et un air irrespirable ça n'a pas de sens. L'innovation est l'énergie vitale d'une société à condition de prendre d'urgence conscience que notre destin est lié à celui de l'écosystème planétaire. En réconciliant nature et économie, on peut aussi gagner beaucoup d'argent, sans détruire nos ressources vitales.